Retours sur le cinémix à la Cité de l’architecture du 21 novembre 2025,
L’aurore de Murnau accompagné par Jean-Yves Le Loup
Classe Première 1 du Lycée Saint Thomas d’Aquin
Billet de Guillaume G. élève de la classe.
« Lorsque l’on nous a annoncé une sortie scolaire à un ciné-concert, j’avoue avoir eu un petit sourire ironique : un film muet de 1927 accompagné d’un DJ contemporain, voilà qui promettait une expérience … singulièrement surprenante. L’attente d’environ une heure dans un froid glacial n’a pas véritablement aidé à augmenter mon enthousiasme personnel et certains pensaient déjà que la séance commencerait sous le signe du frisson, au sens propre.
Pourtant, dès les premières images les acteurs en noir & blanc gesticulaient avec un sérieux quasi-dramatique, tandis que le DJ Jean-Yves Le Loup y superposait son mix audacieux et parfois déroutant. On aurait pu croire que l’ennui guettait et pourtant une sorte d’alchimie -si on ose l’appeler ainsi – s’opérait peu à peu : le rythme oscillant des mixages, la « force » des images et l’atmosphère étrange ont fini par nous captiver.
Ce film ancien, quasi-centenaire, retrouve une jeunesse inattendue et l’on se surprend parfois à ressentir par-ci, par-là, une émotion vagabonde devant les gestes silencieux.
Au final, ce qui aurait pu être une expérience trop originale pour nos habitudes se révèle non seulement intéressant mais aussi agréable.
Une sortie scolaire, parfois déroutante mais enrichissante et surtout mémorable : un parfait mélange de curiosité, de surprise et de plaisir inattendu. »
Autres commentaires :
« Malgré le fait que le film soit muet, j’ai trouvé qu’il était très simple à comprendre grâce aux gestes des comédiens et à la musique du DJ qui allait assez bien avec les scènes. J’ai bien aimé les lumières, les mouvements de caméra et les paysages. »
Juliette B.
« Normalement, je n’aime pas trop les films muets mais le DJ a choisi des musiques que nous connaissons ce qui le rend plus attractif. »
Zoé U.
« Au début du film nous avons tendance à ressentir du mépris voire du dégoût envers l’homme, cependant à la fin du film on éprouve plutôt de la pitié pour lui lorsqu’il perd sa femme. »
Corentin P.
« La musique stimulait le corps mais laissait l’âme un peu orpheline. L’aurore n’a pas besoin d’être modernisée pour être moderne, la mise en scène l’est déjà. (…) La musique électro, pour moi, superposée, écrase la sensibilité du film et efface ce qui fait la grandeur de L’aurore : Sa musique implicite, faite d’images. »
Solal D.
« J’ai trouvé ce film d’une très grande beauté et la musique ajoutait beaucoup d’émotions. »
Agathe V.
« J’ai trouvé ce ciné-concert assez intéressant, au premier abord, j’étais assez sceptique mais au final, c’était pas mal. »
Sixtine N.
« J’ai apprécié la simplicité et la beauté qui se dégagent de l’histoire et la manière dont le film arrive à toucher sans avoir besoin d’en faire trop. »
Alexandre M.
« J’ai beaucoup aimé l’expressionnisme visuel, en effet, même sans entendre de dialogue on arrive à bien comprendre l’histoire, cela est notamment dû aux différents jeux de la lumière claire-obscure, aux surimpressions mais aussi aux décors assez réalistes. Les mouvements de caméra ainsi que les différentes valeurs de plan et angles de vue dévoilent certaines idées du réalisateur pour mieux faire ressentir les émotions ainsi que les sentiments. »
Henri V-G
« J’ai bien aimé que le film parle du pardon et de la « seconde chance (…) Ce qui a rendu la séance vraiment spéciale, c’est que le film était accompagné d’un mixage original de Jean-Yves Le Loup, un pionnier du cinémix en France. Sa musique « moderne » crée une ambiance et aide à entrer dans l’histoire, même si cette dernière date de 100 ans. »
Judite M.
« Les mots, les sentiments, les expressions et les émotions étaient retranscrites via la musique ce qui donnait un côté plus « humain ». »
Joséphine B.
« Le plus marquant est le changement du mari qui passe de la tentation et de la violence à une prise de conscience et à la tendresse. »
Ellijah S.
